A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N
O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z
Acceptabilité - Accessibilité - Aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine (AVAP ou AMVAP) - Aire urbaine - Ambiance - Aménagement urbain - Animalité urbaine - Anthropocène - Apaisement - Artificialisation - Attractivité - Banlieue - Bassin de vie - Bien être - Biodéchets - Biodiversité - Bulle informationnelle - Cadre de vie - Capitale - Carburants - Centre-ville (à distinguer de « centre urbain ») - Circularité/Cycle de vie - Circulations douces - Citoyenneté - Civilité - Collecte de déchets - Commande publique - Commun - Connexion urbaine - Concertation - Conflit d’usages - Convivialité - Covoiturage - Croissance - Cybermilitantisme - Décarbonation - Déchets ménagers et assimilés - Démocratie - Densification - Déplacement (pendulaire et autres) - Développement économique - Dialogue public - Document technique unifié (DTU) - Domaine public - Données personnelles - Écoconception/Écoconstruction - Économie circulaire - Emballages salis - Employabilité - Empreinte carbone - Empreinte écologique - Encombrants - Équité - Espace(s) public(s) - Espace vert - Étalement urbain - Exode urbain - Expertise d’usage - Fluvial / fleuve - Flux - Fonction urbaine - Futur souhaitable - Gafam - Geste de tri - Greenwashing - Habitant - Habitat - Habitabilité - Hospitalité - Îlot de chaleur - Incinérateurs / UTVE - Incitations - Inclusion - Infox - Inégalités - Liberté - Liberté d’expression - Logement - Logistique urbaine - Maîtrise d'oeuvre (MOE)/Maîtrise d'ouvrage (MOA) - Marketing territorial - Matériaux (bas-carbone, biosourcés, géosourcés, circulaires) - Métabolisme - Métropolisation - Mixité sociale - Mobilier urbain - Mobilités urbaines - Mode de vie - Multimodalité - Nettoiement - Neutralité carbone - Opinion publique - Particules fines - Périmètre d’intervention de la Métropole en matière de déchets - Plan de déplacement urbain - Plastiques - Polarité urbaine - Poubelles - Prévention situationnelle - Prospective - Proximité - Qualité de vie - Réduction des déchets à la source - Redirection écologique - Redistribution - Réglementation liée à la gestion des déchets - Renaturation - Renouvellement urbain - Réseaux - Résilience - Réussir - Rez-de-ville - Rue - Salubrité - Sans-abrisme - Sécurité - Service public - Solidarité(s) - Sobriété - Stationnement des véhicules - Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) - Style architectural - Taxes et tarification liées à la gestion des déchets - Temporalités - Tourisme - Trafic - Transit - Transition(s) - Transports publics - Troll - Trottoir - Urbanisme - Urbanisme transitoire - Usager - Valorisation énergétique - Valorisation matière - Valorisation organique - Végétalisation - Ville - Voie publique - Zéro artificialisation nette (ZAN) - Zone à faibles émissions - Zone à trafic limité - Zone périurbaine
A
Acceptabilité :
On parle d’acceptabilité des politiques publiques lorsqu’elles emportent l’assentiment des citoyens. Cet enjeu est particulièrement important pour maintenir la cohésion sociale, les dynamiques de transformations sociales ou les changements de comportements. Pour y parvenir, il est indispensable d’écouter et de répondre aux sentiments d’injustice.
Accessibilité :
L’accessibilité des espaces publics vise à permettre à chacun de pouvoir y accéder et y évoluer le plus aisément possible, ce qui implique de permettre notamment aux personnes en situation de handicap (physique, sensoriel ou psychique) de pouvoir se déplacer et se repérer sur l’ensemble du territoire, de pouvoir traverser les axes de circulation en toute sécurité, d’utiliser les transports en commun, d’accéder aux lieux publics et culturels, etc. Le vieillissement de la population en fait un sujet central dans la fabrique de la ville de demain.
Aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine (AVAP ou AMVAP) :
Une AVAP est une zone protégée en raison de la qualité de son patrimoine, notamment architectural. Les droits des propriétaires sont limités par la loi et les travaux doivent faire l'objet d'autorisations spécifiques. Ces zones visent à protéger des paysages ou des espaces urbains typiques. C'est un régime de protection plus souple que l'inscription ou le classement aux monuments historiques. Il permet de concilier les impératifs de régénération urbaine avec la volonté de conserver l'identité patrimoniale du territoire.
Aire urbaine :
Une aire urbaine est un ensemble de communes constitué par un pôle urbain de plus de 10 000 emplois. Son aire fonctionnelle est fondée sur la mobilité, notamment les déplacements domiciletravail, qui dessinent des bassins d’emploi. Elle constitue un réseau de relations transversales et d’interdépendances à l’origine de liens sociaux divers. L’aire urbaine de Lyon est composée de 499 communes, elle s’étend dans le Rhône, l’Ain, l’Isère, à la Loire.
Ambiance :
L'ambiance, au sens urbain, correspond au climat social et culturel perceptible d’un territoire. Elle englobe aussi ses caractéristiques architecturales et urbaines (ex : ambiance minérale, ambiance végétale). C'est une appréciation relative selon les individus, mais elle contribue à l'identité, la cohésion et de la réputation du territoire. On la distingue du cadre de vie : une ambiance ne se crée pas ex-nihilo. Elle dépend toujours de la composition et de l'héritage social et culturel d'un lieu. L'enjeu d'une ville est d'ouvrir et favoriser l’essor d’espaces qui ont une âme, témoins des modes de vie et des valeurs des habitants.
Aménagement urbain :
Les opérations d'aménagement organisent et aménagent l’espace public d’une ville en prenant en compte les besoins socio-économiques du territoire, le cadre juridique et les contraintes techniques, budgétaires ou environnementales. Elles sont orientées par des priorités politiques (développement économique, maîtrise de l'urbanisation, végétalisation, mobilités, qualité de vie, etc.). Elles reposent sur des études techniques et la concertation démocratique.
Animalité urbaine :
En France, plus d’un ménage sur deux possède un animal domestique. En milieu urbain, la présence importante de ces animaux suppose un cadre réglementaire (ex : la responsabilité du maître) et des aménagements spécifiques (ex : canisette). L’animalité urbaine désigne aussi l’arrivée d’animaux sauvages en ville, en quête d’un refuge ou d’un habitat. Ce phénomène peut être lié à la détérioration des habitats naturels d’origine, mais aussi à l’amélioration du cadre de vie urbain. Les objectifs de préservation de la biodiversité poussent donc à réinterroger notre conception de la ville pour leur, laisser des espaces et organiser une cohabitation harmonieuse entre espèces.
Apaisement :
La notion d'apaisement renvoie à un idéal contemporain, celui d'un espace public débarrassé de toute forme de tensions. Les mesures publiques d'apaisement visent à limiter certains usages de l'espace public : elles impliquent des transformations en matière de circulation, de stationnement et des aménagements liés au cadre de vie (calme, confort, végétalisation, etc.). Aujourd'hui, ces mesures ciblent surtout les nuisances automobiles en centre-ville (bruit, pollution, risque d'accident, etc.) par l'installation - provisoire ou non - de zones à accès automobile restreint.
Artificialisation :
L’artificialisation d’un sol naturel, agricole ou forestier, par des opérations d’aménagement (transport, habitat, commerce, etc.) entraîne leur imperméabilisation partielle ou totale. Aujourd’hui, la lutte contre les îlots de chaleur, la perte de biodiversité ou la résilience face aux inondations passent par la réduction de ce phénomène (bitumisation, renaturation, refaire la ville sur la ville, densification de sites déjà bâtis).
Attractivité / (cf. compétitivité/concurrence/ compétition) :
Dans l’économie actuelle, les métropoles concentrent les différents facteurs d’attractivité. Ce terme renvoie à l’ensemble des avantages comparatifs qui peuvent motiver des personnes physiques ou morales à venir s’installer sur un territoire. Les perspectives de transitions écologique, économique, énergétique et sociale réinterrogent cette idée : en effet, l’attractivité sous-entend une compétition des villes et le renforcement de la métropolisation (cf. définition) qui va à l’encontre d’une meilleure répartition des populations et des activités sur l’ensemble des territoires.
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B
Banlieue :
La banlieue est la zone urbaine à la périphérie d'une ville-centre. Aujourd’hui, ce terme est régulièrement associé aux quartiers les plus défavorisés, qui peuvent faire l’objet, via la Politique de la Ville, d’une forme de discrimination territoriale positive, visant à y améliorer la situation des habitants (logement, emploi, éducation, sécurité, santé, etc.). Loin des clichés, les réalités couvertes par cette notion peuvent être diverses : une banlieue peut aussi être pavillonnaire, riche, socialement mixte et dynamique.
Bassin de vie / (cf. bassin d’emploi) :
Pour l’Insee, un bassin de vie est « le plus petit territoire sur lequel les habitants ont accès aux équipements et services les plus courants ». Son échelle dépend de son environnement territorial, selon qu’il se situe par exemple en zones urbaine ou rurale. Les bassins d’emplois correspondent aux secteurs où résident les « actifs », personnes en âges de travailler, disponibles pour prendre part aux activités économiques locales. Ces bassins s’organisent autour des pôles économiques, à travers les axes de mobilité.
Bien-être
Dans les pays développés, le bien-être est un critère de plus en plus important pour orienter les choix individuels des populations les plus aisées. Après avoir satisfait leurs besoins matériels élémentaires, les individus aspirent à la satisfaction de besoins "supérieurs", liés à l'environnement et au cadre de vie. De plus en plus, le bien-être constitue un objectif de politique publique. Au niveau international, on assiste à une profusion d'indicateurs qui tentent de mesurer le bien-être. Ils constituent des alternatives aux seuls indicateurs économiques, comme le PIB, jugés insuffisants ou inadaptés aux enjeux contemporains.
Biodéchets
Biodiversité
La biodiversité désigne au sein des écosystèmes l’ensemble des espèces animales et végétales dans l'espace et dans le temps, ainsi que leurs interactions. Apparue dans les années 1980, la protection de la biodiversité devient un objectif politique à partir des années 1990, du fait des conséquences dramatiques que son érosion provoque : on compte 755 espèces menacées dans la région AURA. Très liée aux activités humaines, la mise en péril des écosystèmes est telle que l'on parle d'extinction de masse (voir Anthropocène).
Bulle informationnelle :
Sur les réseaux sociaux, l’expérience de chaque utilisateur est unique et personnalisée par le biais d’un fil d’actualités ou d’un flux de recommandations. Ces suggestions ont pour visée de capter notre attention pour la convertir en recettes publicitaires. Cela induit une orientation des informations auxquelles nous accédons : les contenus proposés sont conformes à nos centres d’intérêts et à nos opinions politiques. L’enfermement intellectuel qui en résulte est appelé « bulle informationnelle ».
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C
Cadre de vie :
Le cadre de vie désigne l'ensemble des éléments naturels (arbres, fleuves, etc.) d'un espace, ainsi que les aménagements destinés à les rendre habitables. Ces éléments ne sont pas seulement un décor pour les activités humaines, mais sont partie prenante du territoire. Les critères positifs (ex : accès à des environnements naturels ou perçus comme tels) ou négatifs (ex : pollution, engorgement des réseaux de mobilité) jouent pour beaucoup sur l’attractivité ou l’ambiance d’un territoire. Utilisé en marketing territorial, le cadre de vie est synonyme de paysage ou d'environnement.
Capitale :
La capitale est la ville où siègent les pouvoirs politiques d’un État. Dans certains cas, le titre désigne l'importance économique et culturelle de la ville à l’échelle nationale. Ainsi, de plus en plus de villes s’approprient puis revendiquent ce titre sur un domaine particulier (gastronomie, design, etc.), dans une stratégie de marketing territorial.
Carburants :
Centre-ville (à distinguer de « centre urbain ») :
Le centre-ville désigne le noyau central de la ville, généralement son cœur historique. Il concentre généralement les lieux de pouvoirs politique et administratif, les grandes institutions culturelles et les activités les plus prestigieuses. Ainsi, les centres-villes bénéficient d'un fort pouvoir d'attraction, dont les conséquences (hausse des prix, afflux de touristes, etc.) ne sont pas toujours à l'avantage des habitants. À ne pas confondre avec le centre urbain, qui désigne le pôle d'attraction territorial que représente une ville entière grâce à d'autres fonctions (transports, emploi, loisirs, influence culturelle, etc.) et qui dépassent le périmètre du centre-ville.
Circulations douces :
Les voies de circulations douces réservées aux déplacements décarbonés (marche, vélo, rollers…) et aux personnes à mobilité réduite progressent sur l’espace public, en réponse à une demande croissante. La pratique du vélo, dopée par la crise sanitaire, a ainsi fait un bond énorme. À Lyon, 38 millions de trajets à vélo ont été enregistrés (27 % de plus qu’en 2020).
Citoyenneté :
Juridiquement, la citoyenneté désigne la jouissance de l’ensemble des droits civiques liés à la nationalité. Dans le cadre de la démocratie locale, cette notion s’élargit à tous les habitants en tant que possibilité d’exprimer leurs besoins et avis sur le devenir du territoire via des outils de concertation et de participation. Au cœur de la conception et gestion des lieux, la figure du citoyen politique concurrence celle du citoyen consommateur.
Civilité :
La civilité désigne l'ensemble des modes de conduites adaptées aux différentes situations sociales, c'est-à-dire les règles de vie en communauté. Elle comprend la politesse mais aussi le respect d'autrui. La civilité évolue en fonction des mœurs et habitudes de la population, mais elle est centrale pour la définition d'un pacte social solide et l'expression d'une solidarité. À ne pas confondre avec le civisme, qui désigne plus particulièrement le respect et l’attachement aux règles et institutions politiques.
Collecte de déchets :
Commande publique :
Commun :
Une société humaine se caractérise par la mise en commun de ressources et de moyens. Depuis le XXème siècle, certains services publics affirment et revendiquent cette appropriation collective, comme les transports en commun. Le terme s’est aussi généralisé à de plus larges concepts comme le bien commun, qui désigne le patrimoine (matériel ou immatériel) de la communauté humaine nécessaire à la vie, au bonheur ou à un épanouissement collectif. Plus récemment, la notion de “communs” désigne des ressources, ni privées ni publiques, gérées de manière collective par une communauté. Ce modèle est une alternative à la propriété privée.
Connexion urbaine :
Les connexions urbaines désignent le maillage d’un territoire par des infrastructures de transport. Pendant longtemps, les connexions reliaient les périphéries (ou banlieues) au centre d’une ville, on parlait d’un maillage en étoile. Ce schéma ne permettait pas de déplacements faciles entre différents pôles urbains sans passer par le centre. Il est aujourd’hui revu pour un meilleur maillage entre les pôles urbains. Les connexions urbaines témoignent d’une stratégie de liens sur un territoire et informent sur les rapports entre les territoires.
Concertation :
La concertation désigne un processus de dialogue avec les citoyens et la société civile au sujet d’une décision politique, par exemple en matière d’aménagement ou de services publics. De plus en plus utilisé, cet outil permet de renforcer l’acceptabilité des mesures mises en œuvre. Devenue obligatoire (réglementaire) dans certains processus décisionnels, la concertation est aussi un moyen de répondre aux aspirations démocratiques d’une partie des citoyens. Elle ne constitue pas pour autant un outil de démocratie directe ni de partage du pouvoir, à moins que ses résultats ne soient contraignants pour l’exécutif.
Conflit d’usages :
Un conflit d'usages désigne un désaccord entre des acteurs concernant des usages contradictoires d’un même espace. En zone urbaine, par exemple, la rue est un espace à partager entre automobilistes, cyclistes, piétons, commerçants, etc. Ces différents usages peuvent devenir incompatibles, au point d’entrer en conflit, de générer des tensions et des revendications. Ils nécessitent alors une régulation par la collectivité. Un conflit d’usage peut aussi concerner une ressource comme, par exemple, un plan d'eau peut être convoité pour des usages contradictoires en période de sécheresse (irrigation, loisirs, industrie, etc.).
Convivialité :
La convivialité est une dimension essentielle de la vie collective, mais aussi un enjeu d'attractivité territoriale. Elle se caractérise par la nature, la qualité, l'intensité et la diversité des liens sociaux et affectifs (voisinage, etc.). De plus en plus, la convivialité s'impose comme un objectif des politiques urbaines, en lien avec la question de la cohésion sociale. Si la notion de convivialité a évolué avec la modernité et le développement des relations à distance (internet) , elle se réinvente aujourd'hui autour de nouveaux concepts : habitat participatif, jardins partagés, covoiturage, etc.
Covoiturage :
Pour réduire la pollution liée aux déplacements et le problème de congestion du trafic urbain, le covoiturage est un mode alternatif en plein essor, sur de longues distances ou des trajets courts en ville. À quelles conditions écologiques, économiques, sociologiques peut-il continuer à se déployer ? Des voies, des gares et des applis mobiles dédiées se multiplient. En 2021, 1,5 million de parcours de covoiturage ont été référencés en France, malgré la crise sanitaire. L’objectif de l’État est de tripler ce chiffre pour atteindre 3 millions en 2024
Croissance :
Sur un territoire, la croissance correspond à l’évolution de la production de richesses ou de la création de valeur. La croissance a constitué durant les dernières décennies le principal critère d’évaluation du développement économique. Les enjeux environnementaux en ont montré les limites. En effet, par exemple des activités polluantes génèrent de la valeur ajoutée mais la destruction de ressources non renouvelable n’est pas mesurée économiquement. Respect de la biodiversité, degré de circularité, sobriété, ou bien-être sont autant de critères envisagés pour compléter cette appréciation strictement économique.
Cybermilitantisme :
Le temps passé en ligne (en moyenne 6 heures et 43 minutes par jour pour les personnes de 16 à 65 ans) fait des réseaux sociaux le premier espace de partage des opinions. Ceux-ci sont investis par les militants politiques de tous bords et considérés comme un espace de conquête stratégique par les organisations politiques. Les biais de propagation de l’information (bulles informationnelles, buzz) induisent une polarisation et une radicalisation des opinions.
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D
Débat :
Un débat est la confrontation d’opinions divergentes sur un sujet particulier. En connectant leurs nombreux utilisateurs (près de 3 milliards pour Facebook en 2021) et en prônant la liberté d’expression, les réseaux sociaux constituent aujourd’hui la première arène des débats. Leur apparente neutralité est trompeuse : leur structure encourage la virulence et les arguments fallacieux, à la défaveur d’opinions nuancées moins propres à capter l’attention.
Déchets ménagers et assimilés :
Déchèteries :
Dégradation :
Démocratie (représentative/participative, locale/ de proximité) :
On nomme démocratie tout système politique qui tient le peuple pour souverain. Ce terme admet des formes de gouvernement variées, où le pouvoir populaire est exercé plus ou moins directement. La démocratie représentative reconnaît à une assemblée restreinte le droit de représenter l’ensemble du peuple, tandis que les démarches de démocratie participative visent à renforcer l’implication directe des citoyens.
Densification :
La densification explique la formation des villes qui consistent à faire vivre une population plus nombreuse dans un même espace. Limitant les coûts, l’impact écologique et permettant des liens sociaux, c’est un des enjeux de la ville durable par opposition à l’étalement périurbain. Concentration de l’habitat, proximité des services ou mixité des fonctions doivent cependant éviter la désertification d’autres lieux et des inconvénients pour la qualité de vie (intimité, surface des logements, pollution).
Déplacement (pendulaire et autres) :
La notion de déplacement recouvre une grande diversité de pratiques (voiture, transports en commun, marche à pied, vélo, trottinettes, etc.) et de besoins (trajets domicile-travail ou "déplacements pendulaires", trajets liés aux activités sociales ou aux loisirs, etc.). À l'échelle des collectivités locales, la mobilité est une fonction stratégique, planifiée et coordonnée par un Plan de Déplacement Urbain. Il vise notamment à concilier des enjeux parfois contradictoires : satisfaire des besoins toujours croissants en termes de mobilité, tout en réduisant le trafic et l'empreinte carbone liée aux transports.
Développement économique :
Le développement économique a pour objet la progression globale des différents facteurs conduisant à la prospérité d’un territoire, Jusqu’à présent, ceux-ci concernaient essentiellement l’augmentation de la production de richesses (cf. croissance), avec une relativement faible importance accordée aux conséquences négatives des modes de production ou de consommation. Dans le cadre d’une transition écologique, les finalités du développement économique peuvent être amenés à être repensées sur d’autres critères : indice de développement humain par exemple.
Dialogue public :
Le dialogue public désigne le dialogue entre les institutions publiques, la société civile et les citoyens, mené de manière ouverte, transparente et porté à la connaissance de tous (publicité des débats). Il permet l’écoute, la participation et l'implication des citoyens dans l'élaboration des politiques publiques. Le dialogue public est mis en œuvre au travers de multiples expérimentations, bien qu'il s'appuie aussi sur des outils récurrents (consultation, concertation, etc.). Au niveau local, il repose aussi sur les conseils de développement, des collectifs de citoyens et représentants de la société civile, chargés d'enrichir la décision politique dans l'intérêt général.
Domaine public :
Ici, le domaine public est un terme juridique qui désigne l’ensemble des biens immobiliers appartenant l’État, à des collectivités locales et à des établissements publics et affectés à une mission d’intérêt public, c’est-à-dire dont les finalités d’action intéressent et servent une population considérée dans son ensemble. Le plus souvent affecté à l’usage direct du public (routes, parc) ou à un service public, il n’est pas nécessairement accessible au public mais, lorsqu’il l’est, il doit l’être pour toutes et tous.
Données personnelles :
Lorsque nous naviguons sur internet, nous semons derrière nous une vaste quantité d’informations : nos « données personnelles ». Les comportements en ligne (likes, partages, durée de lecture d’une page, etc.) sont autant d’indices permettant un « profilage » des utilisateurs pour leur proposer des contenus (notamment publicitaires) très finement ciblés. La traque de ces données représente un enjeu financier majeur.
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E
Économie circulaire :
Emballages salis :
Employabilité :
Empreinte écologique :
Encombrants :
Équité :
Espace(s) public(s) :
Espace vert :
En milieu urbain, un espace vert désigne des terrains non bâtis et végétalisés. Ces espaces peuvent être arborés, boisés ou agricoles. Ainsi les squares, les arbres d'alignement, les jardins, les plantations basses voire les herbes folles sont des espaces verts. Mais aussi certains équipements publics majoritairement végétalisés : comme les cimetières, les campings, les stades, .... Ils sont souvent protégés et considérés comme ressources d'intérêt général.
Étalement urbain :
Exode urbain :
L’exode urbain désigne la migration des habitants des villes vers les campagnes où ils deviennent des “néo-ruraux”. Le terme fait référence au mouvement inverse d'exode rural, caractéristique de la révolution industrielle. Observé depuis les années 1970, le phénomène s’explique par plusieurs facteurs comme la hausse des prix de l’immobilier, la dégradation de la qualité de la vie urbaine, l’évolution des modes de vie ou encore le développement du numérique, qui permet notamment de travailler à distance. L’exode urbain, qui s’est accéléré avec la pandémie de Covid-19, pourrait s’intensifier encore plus massivement avec le dérèglement climatique.
Expertise d’usage :
L'expertise d'usage désigne la reconnaissance et la prise en compte de l'avis des usagers pour l’élaboration d’un service public, ou des riverains pour l’aménagement d’un quartier. C'est une notion inspirée du design, dont la méthodologie de conception est centrée sur l'utilisateur. Il s'agit de prendre appui sur l'expertise des citoyens pour obtenir un service public plus efficace, car ajusté au plus près des habitudes et besoins exprimés. De plus en plus d'approches hybrides, mêlant expertise traditionnelle (professionnels, techniciens) et expertise d'usage, viennent soutenir des démarches de co-construction de l'action publique.
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F
Fluvial / fleuve (+bord de) :
Le fleuve représente une ressource naturelle (approvisionnement en eau) et un axe de communication (pour les personnes et les biens matériels). Depuis la révolution industrielle, les sociétés humaines ont su le mettre à profit comme source d'énergie (barrages hydrauliques). Avec les aménagements contemporains de ses rives, comme à Lyon, le fleuve constitue désormais un espace public central, notamment propice aux loisirs.
Flux (personnes, marchandises) :
La vie d’un territoire se traduit concrètement par la circulation de personnes ou de marchandises. Ces « flux » nécessitent d’être organisés, de manière à structurer les différentes formes de mobilités qui les permettent, tout en réduisant leurs « externalités négatives » (pollution, imperméabilisation des sols, impact sur le paysage, etc.). Parmi les solutions disponibles, les circuits courts permettent des approvisionnements locaux, moins carbonés.
Fonction urbaine :
Les fonctions urbaines désignent les fonctions affectées aux activités humaines dans les différents lieux d'une ville : commerces, entreprise, équipement public, mobilité, habitat, loisirs, culture, social, etc. Ces fonctions caractérisent les différents types d'entités urbaines. Ainsi, les fonctions urbaines d'un village sont réduites à l'essentiel : commerces de proximité, mairie, lieu de culte. À l'inverse, une métropole se caractérise notamment par le poids des activités tertiaires et la présence de lieux de pouvoir ou de lieux culturels majeurs.
Futur souhaitable :
Les futurs souhaitables sont les aspirations formulées par un groupe social. Ils désignent un avenir possible, un horizon positif à atteindre collectivement. Ils ne sont ni une reconduction du présent (présent perpétuel), ni un effondrement (collapsologie), ni une dystopie autoritaire, mais une projection qui mobilise le corps social et le motive. Sa définition par des experts et des citoyens est un enjeu démocratique déterminant la capacité de ces imaginaires à être des appuis dans la conduite du changement.
G
H
Habitat :
L'habitat désigne, sur un espace donné, l'organisation des habitations et leurs caractéristiques (forme, emplacement, composition, etc.). Il englobe le logement, mais aussi la façon d'occuper et de s'approprier l'espace : un habitat correspond à un mode de vie. Bien souvent, il désigne aussi les conditions relatives à l'habitation ou au logement. Les transformations sociales contemporaines et le changement climatique ont récemment fait apparaître de nouvelles pratiques : habitat participatif, remise en cause du mode de vie sédentaire, etc.
Habitabilité :
L'habitabilité désigne les conditions favorables pour habiter un lieu (environnement sain, accessibilité, calme, citoyenneté, convivialité, desserte). Le terme dépasse le seul fait de résider. Il englobe les possibilités d'adaptation et d'appropriation d'un espace et de ses ressources par ses habitants. “Habiter” est ainsi considéré comme une manière de modifier un lieu en fonction de son mode de vie. La dégradation des conditions climatiques, la privatisation ou l'aseptisation de l'espace public nuisent à l'habitabilité d'un lieu, et par rebond à son attractivité sociale.
Hospitalité :
L'hospitalité désigne les capacités matérielles et sociales d'accueil d’autrui. Dans les grandes villes, de plus en plus de dispositifs sont mis en œuvre dans des zones stratégiques (aéroports, gares, centre-ville) pour accueillir et orienter les visiteurs touristes. Dans le contexte métropolitain lyonnais, l’hospitalité désigne en particulier le souci d'offrir des conditions de vie dignes et adaptées à chacun (sans-abris, migrants, jeunes adultes, seniors isolés, etc.) en matière de santé, d'alimentation ou encore de logement. Elle repose sur des services publics fournis par l'État ou la collectivité, mais aussi sur le travail des associations et la solidarité locale.
I
Îlot de chaleur :
Un îlot de chaleur est un lieu dans la ville où la chaleur est favorisée par certains matériaux et certains types de sols, qui accumulent la chaleur du soleil et la diffusent pendant la nuit. Les activités humaines (industries, climatisation, circulation automobile, etc.) et le déficit de végétaux contribuent également à renforcer cet effet. Les études montrent des différences de températures comprises entre +4°C et +12°C entre la ville et sa proche périphérie.
J
K
L
Liberté (espace de ?) :
Un espace de liberté désigne une zone "sûre" pour l'expression personnelle. Cette expression peut concerner le fait d'appartenir à une minorité (en anglais, on parle de "safe space"), de créer artistiquement, ou de porter une parole politique. Ils visent à garantir aux participants une zone d'expression privilégiée. La réelle prise en compte, par la collectivité, des éléments exprimés dans ces espaces, dépend de leur capacité à s’intégrer au débat public, en étant relayés par exemple par des responsables politiques ou associatifs. Par extension, on parle d'espace de liberté pour des animaux ou des végétaux en laissant libre cours à leur développement.
Logement :
Un logement désigne un bien immobilier utilisé comme habitation. C'est une notion technique, à distinguer de celle d'habitat. Un logement est satisfaisant si les équipements qu'il propose répondent aux besoins de ses habitants. L'accès au logement, fortement contraint par la saturation urbaine et le creusement des inégalités, est devenu l'un des principaux enjeux de justice sociale. La hausse des prix de l'immobilier et l'impact des plateformes de location comme Airbnb contribuent aujourd'hui à la transformation physique et sociale des zones urbaines, en particulier des centre-villes où l’usage du logement tend à évoluer : d’hébergement familial (foyer, lieu de vie de la famille) à hébergement partagé de loisirs.
Logistique urbaine :
La logistique urbaine désigne l'ensemble des techniques permettant d’acheminer les flux de marchandises qui entrent, sortent et circulent dans la ville. La ville constitue le plus souvent la dernière étape d’acheminement des marchandises. Elle suppose une logistique particulière, adaptée à l’intensité des flux, à la concentration urbaine et à des capacités de stockage limitées. La crise écologique, les nouveaux modes de consommation (e-commerce) ou encore l’aspiration à un cadre de vie apaisé pourraient considérablement transformer la logistique urbaine (utilisation des voies fluviales, développement des circuits courts, approvisionnement en mode doux, mobilisation nocturne des transports en commun, etc.).
M
Marketing territorial :
Le marketing territorial désigne l’utilisation, par des collectivités locales, de techniques de communication et de publicité pour la promotion des territoires. Le marketing territorial s’appuie en priorité sur les atouts supposés d’un territoire (position géographique, patrimoine, environnement naturel, savoir-faire, ressources, etc.). Il peut ainsi contribuer à fédérer des habitants autour d’une identité territoriale. C’est surtout un outil de développement dont le but est d’attirer des habitants, des touristes, des entreprises ou des investissements. Dans certains cas, la démarche est poussée jusqu’à l’élaboration d’une marque territoriale (ex : OnlyLyon).
Mobilier urbain :
Le mobilier urbain représente tous les objets, publics ou privés, installés dans l'espace public. Il est constitué des poubelles, bancs publics, éclairages urbains, des abris bus, des jardinières, mais aussi des barrières, des poteaux, des panneaux publicitaires, etc. Le mobilier urbain permet d'informer, d'orienter ou de guider les usages possibles d'une ville, et évolue avec les mœurs (on voit ainsi fleurir les bornes à vélo). Selon son design, il contribue à l’ambiance d’une ville, pour le meilleur ou pour le pire.
Mobilités urbaines :
En matière d’aménagement, la question des mobilités urbaines conjugue les enjeux de multimodalité et de rythmes de nos modes de vie. Ces dernières décennies, de nouveaux services privés ont pris place dans nos rues, tel que les VTC ou les trottinettes électriques en libre-service. Ces services oscillent entre complémentarité et contradiction avec les infrastructures et flux existants – circulation automobile, transports en commun, marche et autres modes dits « doux ». Pour l’acteur public, il s’agit d’intégrer ces évolutions tout en garantissant une équité d’accès et un respect des impératifs écologiques.
N
Nettoiement :
Le nettoiement, ou nettoyage de l'espace public, désigne le balayage et le lavage mécanique des chaussées, caniveaux, places publiques, ponts, tunnels, etc. Il englobe aussi le nettoyage des marchés, la maîtrise de la végétation ou encore le traitement des déjections animales. Il vise à garantir la qualité et la salubrité des espaces publics. Dans la Métropole de Lyon, le nettoiement concerne près de 3 000 km de voies et près de 8 millions de m² de trottoirs.
O
P
Polarité urbaine :
La polarité urbaine désigne l'effet d'attraction et d'organisation du territoire par une ville sur l'espace qui l'entoure, du fait de sa concentration des moyens techniques, économiques ou des logements. Un territoire soumis à l'influence de plusieurs "pôles" urbains peut être appelé multipolaire. L'influence des pôles urbains porte sur des échelles géographiques variables : une région, un État, ou même le monde.
Prévention situationnelle :
L’expression désigne l'ensemble des aménagements et mesures publiques d'urbanisme (orientation des flux, éclairage, mobilier urbain, etc.) mis en œuvre pour éviter les actes d’incivilités ou de délinquance. Elle vise à réduire le sentiment d’insécurité et à rendre l'espace public moins criminogène par la prévention des comportements contraires aux normes. Cette catégorie reste floue, et prend le risque d’amalgamer des pratiques dont les nuisances ne sont pas de même nature : délinquance, harcèlement, tapage diurne ou nocturne, pratique du skate-board, mendicité… Si elle s’avère trop arbitraire, la prévention situationnelle prend le risque de participer à discipliner l’ensemble des comportements. Elle est ainsi située sur une ligne de crête étroite entre sécurité publique et société de contrôle.
Prospective :
La prospective est l’activité qui vise à explorer et à anticiper les changements sur le temps long. Elle consiste à identifier des grandes tendances (sur le plan politique, économique, social, climatique, etc.), mais aussi les indices - appelés aussi signaux faibles - susceptibles d’infléchir ces tendances. La prospective est orientée vers l'action et la transformation. En démocratie, son objectif est de mobiliser les citoyens et leurs représentants dans l'élaboration, le choix et la mise en œuvre de futurs souhaitables.
Q
R
Renaturation :
La renaturation consiste à réintroduire du vivant dans les villes, afin de restaurer un état écologique et paysager "satisfaisant" sur des sites dégradés par les activités humaines. C'est aussi un moyen de lutter contre les îlots de chaleur (en créant des espaces ombragés) ou encore l’artificialisation des sols (en reconvertissant le bitume en sol naturel, afin de faciliter l'infiltration de l'eau dans le sol pour éviter les crues ou les glissements de terrain). On parle aussi de renaturalisation. En proposant des cadres dans lesquels la biodiversité reprend ses droits, la renaturation va plus loin que la simple végétalisation, qui s’adosse aux aménagements humains.
Réseaux :
Ils peuvent être informatiques, sociaux, électriques, ferrés, etc. Dans le cas de l’aménagement urbain, les réseaux désignent l'ensemble des voies de communication et les infrastructures d'acheminement de ressources (eau, électricité, gaz, etc.) qui desservent une même unité géographique. Ils évoluent en fonction des besoins de la société et de ses modes de production. Les réseaux ont tendance à être de plus en plus décentralisés afin de limiter la dépendance à un seul nœud.
Résilience :
La résilience c’est plier sans rompre, comme le roseau face au vent. Elle désigne ainsi la capacité à encaisser, intégrer et se remettre de chocs brutaux (climatiques, économiques, sanitaires, etc.). À l’échelle d’une collectivité, elle suppose d’agir en amont des crises sur les vulnérabilités du territoire. Ainsi, la Métropole de Lyon a déterminé des besoins essentiels à préserver : alimentation, logement, mobilité, santé, solidarité et économie. Une bonne stratégie de résilience implique d’impliquer et de fédérer les acteurs du territoire autour de cet enjeu commun et vital. En renforçant les liens, les coopérations et les solidarités à l’échelle d’un territoire, la résilience est un puissant levier pour l'action publique en faveur de la justice sociale et de la transition écologique.
Rez-de-ville :
Le rez-de-ville englobe le rez-de-chaussée des constructions mais aussi les espaces qui les bordent. C'est ce qui est perceptible du point de vue d'un piéton. Plus qu'une façade, le rez-de-ville indique les usages (commerces, espaces culturels ou sportifs, lieux de vie, etc.) et les modes de vie du lieu traversé. Ils participent de l'ambiance d'un quartier et sont donc une préoccupation majeure des quartiers neufs. Dans le langage de la promotion immobilière, on parle de “socles actifs”. Les rez-de-ville se transforment aussi dans les centres-villes, notamment avec la standardisation des grandes enseignes et la disparition des petits commerces indépendants.
S
Salubrité :
La salubrité désigne l'enjeu de santé publique visant à préserver la population des maladies épidémiques et contagieuses. C'est une aspiration croissante dans la société, récemment accélérée par la pandémie de Covid-19. La salubrité englobe les actions publiques et les prescriptions administratives mises en œuvre pour protéger la qualité d'un environnement global ou d'un élément naturel (eau, air, etc.). À l'échelle urbaine, c'est un enjeu multi-factoriel sur lequel la collectivité n'a que quelques prises : gestion de l'eau, nettoiement de la voirie. Elle est l’une des compétences directes des maires des communes, au même titre que le bon ordre, la sûreté et la sécurité.
Sans-abrisme :
Le sans-abrisme désigne un panel de situations précaires, relatives aux conditions de logement. Il concerne les personnes qui vivent complètement dans la rue, celles qui fréquentent les centres d'hébergement, mais aussi les personnes logeant dans des squats ou des campements. Plus globalement, le sans-abrisme englobe l'ensemble des problèmes qui affectent les populations concernés par le mal-logement et l’instabilité résidentielle. Le terme est régulièrement critiqué pour le risque d'assignation sociale qu'il représente.
Sécurité :
La sécurité correspond au sentiment, ressenti ou désiré, d'être à l'abri de toute menace. La sécurité est considérée comme un droit fondamental pour l'émancipation individuelle. Elle peut être appréhendée à un niveau collectif comme notre capacité à prévenir la violence, la criminalité, mais aussi les catastrophes naturelles, les conflits ou les épidémies. C'est aujourd'hui une revendication sociale forte, un critère de qualité de vie, au risque de porter atteinte aux libertés individuelles. Le terme s'applique aussi aux biens, ainsi qu'à des secteurs particuliers : sécurités climatique, alimentaire, sociale, etc.
Service public :
Les services publics désignent les prestations d'intérêt général réalisées par des agents publics (fonctionnaires ou agents contractuels) sous la responsabilité d’un acteur public (État, collectivités territoriales, établissements publics). Un service public vise à répondre à des besoins collectifs en matière de défense, de justice, de protection sociale, de santé, d'éducation, de culture, ou encore d'économie. La responsabilité de la puissance publique est de garantir l'accès égalitaire et continu aux services publics pour tous les citoyens. En France, le champ des services publics tend à se réduire au profit du secteur privé pour plusieurs raisons : décisions stratégiques, contraintes de financement, crise de vocations, etc. En conséquence, ce recul des services publics est un thème récurrent du débat politique.
Style architectural :
Un style, en architecture, désigne l’ensemble des traits distinctifs d'une époque ou d'une école architecturale. Il se manifeste par le choix des matériaux, des couleurs ou encore les lignes des bâtiments. La présence et la cohérence d’un style architectural donne ainsi une certaine idée de la ville et de la culture de ses habitants. Les récentes pénuries de matières premières et l’application de normes environnementales plus contraignantes vont favoriser l’utilisation de nouveaux matériaux, et pourraient ainsi faire émerger de nouveaux styles architecturaux.
Lyon a la particularité de regrouper plusieurs ensembles architecturaux très homogènes : Vieux-Lyon (renaissance italienne), Croix-Rousse (style canut), Brotteaux (plan Morand, de style haussmanien), Presqu'île (néo-classique), États-Unis (de Tony Garnier, style moderne et fonctionnaliste), Gratte-Ciel (de Morice Leroux, style futuriste), La Duchère (grands ensembles) et plus récemment la Confluence.
T
Temporalités :
Le temps est une notion relative. La modernité occidentale a remplacé l’ancienne vision cyclique du temps (lié aux astres, saisons, etc.) par une vision linéaire (l’avenir comme progression). L'idée de temporalités désigne l'existence simultanée de plusieurs temps (celui de l'Histoire, celui de la vie, celui du travail, etc.). Les temporalités évoluent avec les modes de vie : elles sont aujourd'hui de plus en plus complexes, désynchronisées, et donc parfois contradictoires. À rebours de l'accélération de nos modes de vie et des processus économiques, certains plaident pour ralentir les rythmes de nos existences.
Tourisme :
Le tourisme désigne l'activité de voyager pour son plaisir. Au XXème siècle, il est devenu un phénomène de masse, en particulier grâce à l’avion, et une activité économique majeure pour de nombreux territoires. Favorisant la rencontre, les découvertes et les échanges entre les peuples, le tourisme a néanmoins une empreinte carbone considérable, et produit de multiples effets négatifs sur les destinations touristiques elles-mêmes (destruction des milieux naturels, saturation urbaine, dépendances économiques, etc.).
Trafic :
Le trafic désigne l’ensemble des circulations, qui peuvent prendre trois formes, effectuées sur les voies de communication d’un territoire. Le trafic interne désigne les déplacements au sein d'une même zone (une région, une ville, un quartier, etc. selon l’échelle territoriale à laquelle on se situe). L’échange désigne les déplacements d'une zone A vers une zone B. Le transit désigne les déplacements d'une zone A vers une zone B, en passant par une zone C mais sans s'y arrêter. Ces trois registres de déplacement peuvent avoir des effets et nuisances (embouteillages, pollution, nuisances sonores, etc.) variables à l’échelle d’un territoire. Leur priorisation, ainsi que l'anticipation et la régulation du trafic en général, sont donc des enjeux d'équilibre urbain.
Transports publics :
Les transports publics désignent les infrastructures de transport de personnes ou de marchandises, dont l'opérateur est une entité publique. Dans le cas des services de mobilité urbaine, ces transports (dits « en commun » dans le cas des bus, du métro, etc.) s'effectuent le plus souvent sur le mode collectif. Le développement des transports publics et l’incitation à leur usage est l'un des principaux leviers d'action publique contre la pollution urbaine. L'enjeu repose aussi sur la transformation du parc des véhicules, afin de bénéficier d'équipements à faibles émissions.
U
Urbanisme :
L'urbanisme désigne l'ensemble des savoirs, des techniques et des arts relatifs à l'organisation et à l'aménagement des espaces urbains, comprenant à la fois le bâti et le foncier (espaces publics, verts…). Il agrège différentes disciplines (géographie, droit, architecture, sciences politiques ou économie). Il dépend des orientations politiques et vise à assurer l'équilibre entre le bien-être des habitants, la dynamique économique, l'amélioration des rapports sociaux ou la préservation de l'environnement. On parle aussi d'urbanisme pour désigner des règles et mesures juridiques permettant de contrôler l'affectation et l'utilisation des sols.
Urbanisme transitoire :
L'urbanisme transitoire désigne des aménagements éphémères, effectués sur des terrains ou bâtiments inoccupés, permettant des expérimentations ou la préfiguration de changements de plus grande ampleur. Dans ces espaces vacants, l'urbanisme transitoire propose de réintroduire des pratiques sociales, économiques ou culturelles. Il vise ainsi à répondre à des besoins urgents non satisfaits ou à dynamiser la vie locale de façon provisoire. Depuis les années 2010, cette approche se développe dans un cadre juridique sécurisé et régulé. L’urbanisme transitoire permet aussi de reconstruire la ville sur elle-même : c’est une manière de la réhabiliter tout en limitant l'étalement urbain.
V
Ville :
La ville désigne, en France, une agglomération urbaine de plus de 2 000 habitants. C'est un espace social, ainsi qu'une entité administrative. Facteur de développement économique et culturel, les villes sont également traversées de tensions en matière d’équité sociale. Elles abritent la majorité de la population mondiale. La ville est parfois opposée à la cité, qui désigne une dimension politique et culturelle commune plus qu'une concentration humaine.
W
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Z
Zone à trafic limité :
Dans une zone à trafic limité (ZTL), seule la circulation des transports publics, des services d'urgences, des riverains et des titulaires d'autorisations expresses est autorisée. Elle se distingue ainsi de la zone piétonne dans laquelle tout trafic est interdit. Si ces zones sont répandues dans les centre-villes italiens, elles restent assez rares en France. Les ZTL visent à réduire les nuisances sonores et la pollution, à sécuriser les circulations douces (marche, vélo, rollers, etc.) et à faciliter l'intervention des services d'urgences.
Zone à faible émission :
Dans une zone à faible émission (ZFE), la circulation des véhicules les plus polluants est restrainte (voitures et motos). Pour circuler dans une ZFE, la vignette Crit’Air est obligatoire : c’est elle qui différencie les véhicules en fonction de leur niveau d’émissions de polluants atmosphériques.
Zone périurbaine :
Les zones périurbaines sont des espaces polarisés par une ville-centre (notamment pour les déplacements domicile-travail), mais qui n'ont pas de continuité urbaine avec elle. Par extension, le terme désigne la dernière couronne d'urbanisation. Majoritairement, ces zones se caractérisent par une fonction économique (la zone d’activité) et une fonction résidentielle (le lotissement pavillonnaire) particulières. Ce mode d'extension urbaine est aujourd'hui critiqué du fait de sa consommation d'espaces agricoles, de la dépendance automobile qu'il provoque, ou encore de son homogénéité sociale.