Expérimentons la place Grandclément, comprendre la démarche

Métropole Métropole de Lyon, le 22 février 2021 0 commentaire

Place

Sur la place Grandclément, à Villeurbanne, une expérimentation est en cours depuis 2019 : des aménagements transitoires permettent de tester de nouveaux usages pour enrichir le projet définitif de réaménagement de la place. En effet, à terme le tramway T6 traversera la place, qui sera forcément beaucoup plus fréquentée, la transition du site sera donc importante. L’expérimentation permet de préfigurer les nouveaux usages (jeux, espaces conviviaux, lieux de détente, zones fraiches…) à intégrer au projet, en profitant du temps des études (Sytral, Métropole).

Transitoires ? C’est-à-dire ?

Comme son nom l’indique, ils assurent la « transition » vers l’aménagement final. Ces aménagements sont mis en place pour accompagner un changement. Ici, ils accompagnent le futur aménagement de la place et sont donc en lien avec le projet définitif de la place. Ils permettent de tester, préfigurer ou prototyper de nouveaux usages à ramener sur la place, à terme.

L’avantage de ce type de démarche ?

Parce qu’elle s’appuie avant tout sur le lieu, son contexte, son identité, ses besoins et caractéristiques propres, l’usager est au cœur de la démarche. Ainsi, le choix des aménagements est basé sur un temps de diagnostic et de concertation, le choix se fait avec les usagers. Peu couteux, mobiles et évolutifs, ils peuvent s’adapter pour évoluer ou perdurer au besoin, dans l’attente du projet définitif.

Testés, évalués pendant toute la durée de leur présence sur site, ils nourrissent, par l’expérience usager, le futur projet urbain. Gage de durabilité pour le projet ces aménagements sont d’ores et déjà adaptés aux usages d’aujourd’hui et de demain, et appropriés par les riverains.

Collaborative et participative

Ce type de démarche mobilise des acteurs très différents : les pouvoirs publics (ville et métropole), les maitres d’œuvre du projet futur, des architectes, des paysagistes, mais aussi et surtout les habitants et usagers des lieux : la dimension collaborative du projet est donc très forte et présente tout du long.

L’enjeu est d’imaginer collectivement le devenir de cet espace public, la participation est sollicitée à chaque étape. Le diagnostic est réalisé en co-production avec les usagers ; idem pour l’élaboration des aménagements transitoires. L’évaluation est aussi fortement participative bien entendue.

D’où vient cette méthode ?

Urbanisme transitoire, temporaire, éphémère… autant de termes en vogue ces dernières années dans la gestion de nos villes, mais que recouvrent ces concepts ?

Tout d’abord ces trois termes désignent des procédures bien différentes.

L’urbanisme éphémère relève d’une démarche évènementielle sur une temporalité très courte. En général réalisés dans l’espace public, les projets d’urbanisme éphémères sont souvent rattachés à une approche artistique ou tout du moins festive qui permet de questionner notre rapport à la ville.

L’adjectif temporaire qualifie des occupations provisoires, sur un temps défini ou non, mais qui n’ont pas forcément vocation à influer sur le projet urbain futur.  On pense souvent à des friches urbaines qui accueillent des fonctions et usages durant un certain temps, avant que ceux-ci ne laissent place à une nouvelle vocation des lieux.

Enfin l’urbanisme transitoire renvoie, comme son nom l’indique, à une notion de transition. Des aménagements sont mis en place pour accompagner un changement urbain, et sont forcément en lien avec le projet final, s’inscrivant dans une logique de préfiguration.